On peut raconter exactement les mêmes histoires en utilisant du gore ou du fantastique, simplement, ça demande souvent d'être un peu plus ingénieux, plus créatif. On remarque parfois que certains réalisateurs, qui avaient commencé avec le cinéma gore et on bifurqué par la suite vers un cinéma plus classique, deviennent alors un peu plus paresseux. Peut-être parce qu'ils ont plus de moyens ? Le fait d’évoluer dans ce genre-là demande, à mon avis, plus de créativité et c'est ça qui m’intéresse.
Je ne sais pas si le gore et tout ce qui se rattache à ce genre m'a aidé à rentrer dans le monde adulte, mais il m’a en tous les cas aidé à sortir du monde adolescent. J’ai pu surmonter les étapes difficiles de mon adolescence, car je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul à aimer et à apprécier ce genre. Il y avait d’autres gens comme moi qui lisaient, écrivaient ou réalisaient des choses dans ce style-là ; quelle aubaine. Alors oui, ce genre de littérature ou de cinéma m'a aidé à traverser l'adolescence.