Depuis le 1er mars, les musées et bibliothèques sont ouverts; les manifestations publiques restent interdites.
Cécile Giovannini
Artiste visuelle
Cécile Giovannini
Une palette de couleurs dans les yeux!
Ma passion, la couleur
L’art visuel a toujours été un refuge pour moi. Au début, je ne l'appelais pas « art visuel », c'était juste des moments où je dessinais, où j'utilisais des couleurs. Je me sentais bien, en sécurité, et c’est toujours le cas aujourd'hui. C’était une évidence que les arts visuels allaient prendre une part importante dans ma vie. Je pense que ce qui revient dans tout ce que je fais, c’est la couleur. En général, j’utilise des couleurs assez fortes, des couleurs qui vont nous plonger dans des atmosphères oniriques, symboliques, qui s'inspirent de l'art déco, du surréalisme, ou des images du tarot. Le côté narratif est un autre aspect qu’on retrouve dans tous mes travaux.
Le poing levé
Dans ma vie privée, je suis une personne active et je défends mes idées et convictions politiques, que ce soit le féminisme, l'écologie, les inégalités sociales…, toutes ces thématiques me touchent profondément. Ces sujets font vraiment partie de ma vie, donc forcément, ça va ressortir dans mon art. Mais ce n'est pas l'inverse ; ces sujets ne guident pas forcément mes travaux artistiques.
Des formes, un corps et beaucoup d’amour
Peindre le corps d’une femme est un moyen qui me permet de me confronter à ma propre féminité et m’interroge : « Qu’est-ce que c'est que d’être une femme aujourd’hui ? Comment on devient une femme ? Comment vit-on ce corps féminin ? Quelque part, c’est un geste d'amour, c’est une manière d’aimer ce corps, d’essayer de l'accepter avec ses imperfections, ses mystères.
La culture en Valais…
La culture est un atout, pas que pour les artistes, mais aussi pour le tourisme. C’est le reflet de ce qu'est un canton ou un pays. Par exemple, Paris, Milan ou Rome sont des villes de culture. Je pense que le Valais peut aussi être mis en avant pour sa richesse culturelle.
Du soutien et des rêves
Je travaille en ce moment sur mon premier roman graphique. J'ai eu la chance de bénéficier de la bourse ArtPro Valais, la bourse pluriannuelle du Service de la culture de l’Etat du Valais. J'en suis ravie parce que c'est la première fois où je vais vraiment pouvoir me plonger dans un projet sur du long terme, laisser libre cours à mon imagination, penser mon projet, le repenser, l'effacer puis recommencer. En tant qu’artiste, bien sûr, j'ai des rêves, mais j'essaie d’y penser un coup et après, je les oublie. Sinon, ça devient plus une source d'angoisse. Ce sont des petits rêves, et pas des rêves absolus. Le but, au final, c'est juste d'être heureux, de se sentir bien.