Les théâtres du Valais romand sont a mi-chemin de leur saison 24-25. Du coup, en ce début d'année, on vous propose de (re)découvrir les spectacles qui n'attendant que vous. Et n'oubliez pas,...
?S. Corinna Bille Das Schreibetier?
de Regula Imboden et Eduard Erne, Film documentaire Sternstunde Kunst SRF
Regula Imboden se déplace avec aisance, modulant les poses, essayant ceci, puis cela et maintient notre photographe sur ses gardes. Avec le corps et le rire d'une jeune fille, elle se met volontiers en scène pour notre séance photo. Néanmoins, sa voix chaleureuse nous rappelle qu'elle est femme. Ce contraste est une mosaïque de son charisme fascinant. Regula Imboden est une actrice aux multiples facettes, qui sait convaincre autant sur scène qu'au coeur d'une production cinématographique ou télévisuelle. Elle propose également des lectures, oeuvre dans la réalisation et la production et a été directrice artistique de Kultur Zermatt. Elle explore tout le spectre des activités que sa carrière d'actrice lui offre, avec curiosité et espièglerie.
De quoi vous réjouissez-vous le plus en ce moment ?
De poursuivre mes prochains projets, aussi bien les petits que les grands, mes visions et mes rêves et de continuer à développer ma propre langue.
De quoi pourriez-vous facilement vous passer ?
De la peur. Enfin je pense à cette peur, qui est trop lâche pour montrer son propre visage !
Combien de temps passez-vous sur Internet chaque jour ?
Mmhhh. Trop ! Mais j'aime mon bureau qui a non seulment une "fenêtre sur le monde", mais également une vue sur une cour intérieure à Zürich. Avec beaucoup de verdure et d'enfants qui crient de temps en temps. Et j'apprécie, au milieu du vaste et rapide monde qu'est Internet, de pouvoir prendre une pause très simplement, au calme.
Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
«Liebe ist ein Heckenschütze» (L'amour est un franc-tireur) d'une jeune auteure, réalisatrice et musicienne argentine, Lola Arias.
Quel personnage de cinéma auriez-vous voulu être ?
La jeune Ophélie du "Labyrinthe de Pan" de Guillermo del Toro. Quelle grâce et quelle audace d'opposer à la grande peur du monde sa propre fantaisie enfantine.
Quel était le héros ou quelle était l'héroïne de votre enfance ?
Michel aus Lönneberga. Je trouvais magnifique le côté tragi-comique de son personnage. Mais j'étais peut-être aussi un peu amoureuse de lui. Sans le savoir. Je n'ai jamais pu m'identifier à Fifi Brindacier. Mais j'en ai toujours eu honte.
Qu'avez-vous acheté en dernier ?
Des fleurs.
Quelle est la chose la plus utile que vous ayez apprise de vos parents ?
Raconter des histoires dans un cercle familial vivant et une ambiance toute détendue. Se réunir autour de la grande table, où chacun était bienvenu, avoir du plaisir à raconter, discuter et débattre.
Qu'aimeriez-vous apprendre, prochainement ?
Voyager seule de par le monde. J'aimerais pouvoir en être capable.
De quelle manie voudriez-vous vous séparer ?
De ne plus perdre l'habitude de quelque chose.
Avez-vous déjà fait quelque chose d'interdit ?
Evidemment ! Et la punition a été directe. Cela fait longtemps. De là a débuté ma réaction "je n'ai plus envie d'aller à la messe".
Sauf cas exceptionnel naturellement.
Profession
Comédienne, oratrice, réalisatrice, productrice
Formation
Diplôme pédagogique pour l'enseignement en classe enfantine, Brigue
Haute Ecole des Arts de Berne, Section Théâtre
Séjours à Berlin et en Italie pour un projet de recherche européen; personnage féminin dans une pièce avec. J. Alschitz, qui ont donné une importante impulsion à son travail. Pour un laboratoire; Union Theatre de l’Europe School of Dramatic Art de Anatoly Vasiliev, elle est restée quelques temps à Moscou.
Mots-clés pour les professionnels de la culture
2008 Création d'imbodenproduction et réalisation de projets personnels.
«Gully-Marie. Die Geschichte einer Kindsmörderin» d'Ines Mengis-Imhasly
Projet théâtral 2008 et édition de livres audio (CD).
Coproduction Theater Wallis/imbodenproduction «Vielleicht sehe ich wie in einem Traum» Rencontre avec S.Corinna Bille 2009. S.Corinna Bille et «Das Schreibetier» film documentaire de Regula Imboden et Eduard Erne, Sternstunde Kunst 2012.
Coproduction La Poste Theater Productions/imbodenproduction «Das Dorf unter den Steinen» 2010.
Coproduction La Poste Theater Productions/imbodenproduction «1611» frei nach Der Sturm W. Shakespeare 2011.
Regula Imboden a joué pour diverses productions cinématographiques et télévisuelles. Dernièrement dans le film «Dead Fucking Last» de Walter Feistle et «Tempo Girl» de Dominik Locher.
Dès l'automne 2013, elle a repris la direction du théâtre des étudiants du Kollegium Spiritus Sanctus à Brigue.
Langue maternelle
Haut-valaisan
Autres langues
Allemand, français, anglais
Année de naissance
1966
Email
reimboden@sunrise.ch
Site Internet
www.regulaimboden.ch
Parution: octobre 2013
Texte: Nathalie Benelli
Photos: © Sebastian Magnani
Les arts de la scène, les arts visuels, le cinéma, la littérature ou la musique sont toute leur vie. Tous les deux mois, nous vous invitons à découvrir un ou une artiste ayant un lien avec le Valais, qu'il soit un jeune talent ou une personnalité reconnue.
© Culture Valais | Valerie Giger
© Sebastian Magnani | Plateforme Culture Valais
Mali Van Valenberg © Aline Fournier | Plateforme Culture Valais
Photo: © Céline Ribordy / Culture Valais