Les cinémas valaisans offrent une expérience diversifiée, allant des blockbusters aux films indépendants, avec des salles chaleureuses et une programmation variée qui valorise la culture locale....
Découvrez le portrait d’artiste de Lionel Fournier. Celui qui a créé la Cie Etéya, dévoilera en 2025 un projet important pour lui, l'adaptation et la mise en scène du roman "Océan mer" avec 8 interprètes sur scène.
"J'en ai fait pendant 7 ou 8 ans, des cours pour enfants au Teatro Comico et chez Sylvia Fardel à Sion. Ensuite, j'ai rejoint des troupes de théâtre amateur, la troupe de mon village à Salins, puis après la troupe du Collège des Creusets quand j'étais étudiant là-bas. Donc en fait j'ai l'impression que ça fait tellement longtemps, que j'ai de la peine à identifier vraiment le début. Ça fait vraiment partie de ma vie depuis très longtemps."
"C'était génial de vivre à Paris parce que, tu rencontres plein de monde, tu vois plein de spectacles, plein d'expos, tu fais la fête un peu tout le temps. Donc c'était vraiment une super vie d'étudiant. Par contre, les six mois après la fin de l'école, où je suis resté à Paris en me disant bon : « Il faut que je reste un peu pour voir si, j'ai des opportunités ici, etc. », c'était l'angoisse, vraiment. Je me suis retrouvé à vivre pendant 6 mois, je n’avais rien à faire, justement, aucune opportunité concrète de travail. Et à partir de ce moment-là, j'ai vraiment plus aimé Paris. Même maintenant, j'ai un rapport un peu compliqué avec cette ville. J'y vais de temps en temps pendant une semaine, mais je l'aime beaucoup moins qu'avant. Et voilà, c'est pour ça que je suis rentré en Suisse, en Valais en fait, parce que je me rendais compte que j'avais plus d'opportunités de travail et de créations en Valais. "
"J'ai l'impression que mon processus artistique, il est tout le temps en questionnement. Finalement, ça ne fait pas tant d'années que ça que je fais ce travail. Et du coup, je ne suis pas du tout à un stade où je me dis : mon créneau, c'est ça ; ma manière de travailler, elle est comme ça. Et même, je ne sais pas si un jour, j'aurai ces certitudes-là. Ce que je pense, c'est que chaque projet, il part de l'envie intime de parler de quelque chose d'important pour moi. Et puis, les premiers gestes que je fais, dans la création d'un projet, en général c'est l'écriture, parce que j'adore ça ; donc je pars souvent de l'écriture, je commence par ça, par écrire. Dans la mise en scène, la première chose que je fais, c’est de faire un choix assez fort, assez radical, assez contraignant, qui va influencer tout ce qui va se passer après et auquel je vais me tenir. Par exemple, dans « Battue la terre », le choix est d'être sur un terrain de tennis et de jouer au tennis pendant le spectacle. Ou dans « Les Effleuré·e·s », le choix est de jouer tout le spectacle intégralement de dos. Je sais qu'il y a des artistes qui ne fonctionnent pas du tout comme ça et pour qui c'est vraiment l'angoisse de se mettre des contraintes autant fortes. Et moi, au contraire, c'est quelque chose qui me permet après, d'aller dans toutes les directions, de tester plein de choses. Mais il y a tout le temps un choix central auquel je me tiens et qui tient la baraque on va dire."
"Il y a un grand projet, que je vais mettre en scène et auquel je rêve depuis des années, que j'ai envie de monter depuis 4-5 ans. Mais ça a pris du temps parce que justement, c'est un grand projet, qu'il y a beaucoup de monde sur scène ; donc c'est un projet qui coûte assez cher et c'est l'adaptation de mon roman préféré qui s'appelle « Océan Mer ». Un roman d'Alessandro Baricco. Et du coup c'est un projet dans lequel il y aura huit interprètes sur scène. C'est un roman qui parle de la mer, forcément, ce sont des personnages qui se retrouvent au bord de l'océan parce qu'ils sont blessés intérieurement, parce qu'ils ont des douleurs, des choses à guérir ; et c'est un endroit où les gens viennent pour se soigner de ces douleurs-là. Je n'en dis pas plus parce qu'il y a aussi un rapport vraiment de suspense dans cette histoire, donc à la fin, il y a un gros coup de théâtre comme on dit. Mais en fait, c'est un roman et une histoire fascinante, hyper philosophique, hyper profonde et en même temps, justement, hyper haletante et à suspense et qui nous tient en haleine en termes d'histoire. La première, elle sera en mai 2025, le 7 mai pour être très précis. Et ça se jouera au Spot à Sion."
Artiste Lionel Fournier
Interview Louison Bühlmann / Culture Valais
Réalisation Alexandre Bugnon societe-ecran media
Montage David Gross societe-ecran media
Photos ©Culture Valais | Alexandre Bugnon / societe-ecran media
Les arts de la scène, les arts visuels, le cinéma, la littérature ou la musique sont toute leur vie. Tous les deux mois, nous vous invitons à découvrir un ou une artiste ayant un lien avec le Valais, qu'il soit un jeune talent ou une personnalité reconnue.
Sabine Zaalene ©Aline Fournier | Plateforme Culture Valais
Barbara Heynen © Aline Fournier/Plateforme Culture Valais
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