Eve-Line Berthod

"J'écrivais pour moi, mais sans le lire à personne ; et ce n’est qu’à partir des études à l'Université où j'ai peut-être aussi rencontré plus d'occasions de faire des ateliers d'écriture, de me mettre dans des groupes d'écriture où j'ai pu commencer à lire mes textes. C'était difficile d'accepter, enfin difficile, c'est toujours quelque chose de l’ordre un peu de l'imposture. J'ai encore maintenant de la peine à dire aux gens que j'écris. Je me justifie ou j'essaie de relativiser, je dis : « Oui, oui j'écris de temps en temps. » Mais en fait maintenant, je dois essayer de vraiment dire, c'est aussi mon second métier, à côté de l'enseignement."

"D'abord, j'ai écrit des pages A4 pour voir ce qui émerge, pour voir ce que j'ai envie de développer. Et puis de la page A4, je passe à la demi page et je passe, je passe, je passe vraiment, comme on effeuille un arbre ou une vigne. Puis après je suis arrivée vraiment au cœur et quand j'ai eu l'impression que, les mots tenaient sur la page, un peu comme, vous savez, quand on empile les pierres les unes sur les autres, puis à un moment donné on peut lâcher ; je savais que le poème était terminé. Ça, c'est en tout cas, ce qui s'est révélé par rapport à « Ce qui reste »."

"Concrètement, les projets, j'aimerais venir à bout de mon deuxième recueil, il est en cours d'écriture. J'aimerais aussi arriver à écrire mon premier roman. Et conjointement, ça c'est aussi quelque chose que j'ai compris sur ma manière de travailler, c'est que j'ai tout de suite envie d'imaginer une mise en scène ou un spectacle autour de l'un ou de l'autre. Donc, il n'y a pas plus tard qu'il y a 3 jours, je me suis imaginé toute une installation poétique pour le deuxième recueil. Donc ça c'est quelque chose que peut-être je vais pouvoir mettre en place. Continuer à faire des festivals, des lectures. Et puis je souhaite vraiment que ça continue parce que c'est, voilà, ça m'apporte et ça enrichit la créativité en fait."