Benoît Schmid

"J’étais employé de commerce. Parce qu’il fallait bien faire quelque chose...un vrai métier. Et puis après six ans comme employé de commerce, j'ai dit non, il faut que je m'en aille, sinon je vais décéder. Donc j'ai commencé l’EPAC, une école de dessin et illustration BD sur le tard. J'avais 26-27 ans. Où je décroche un Bachelor of fine arts."

"Quand je me suis lancé comme indépendant illustrateur, je me suis vite aperçu que faire que de l'illustration, ça n’allait pas suffire pour boucler mon année. Donc je me suis dit il faut que j'ouvre le champ à tous les possibles, tout ce qui est faisable. Au début, c'était un peu du bluff, je ne savais pas faire des trucs mais je disais : « Oui, oui, je suis tout à fait la personne idéale pour faire ça. » Donc je faisais un petit peu de tout et puis je me suis retrouvé assez rapidement sur scène à dessiner en direct pour une compagnie qui faisait un théâtre pour enfants."

"Je crois que je travaille bien quand je n’ai pas trop le temps de réfléchir. Si j'ai le temps de réfléchir, ça peut vite être la catastrophe et je me perds dans mes idées. Puis je peux vite procrastiner. Donc j'aime bien travailler dans l'urgence. Pas le stress flippant, mais plutôt dans l'urgence où je dois être rapide, efficace, pas trop tergiverser, m'étaler et puis aller droit à l'essentiel. Je n’ai pas d'horaire spécifique. Si j'avais un peu plus de discipline, je ne serais pas mécontent. La rigueur, elle me vient des gens avec qui je travaille, qui me disent : « On a besoin de ça pour telle date.  Débrouille-toi. » Donc je me débrouille. J'ai remarqué que de travailler comme je le fais jusqu'à maintenant, c'est très monacal. Je suis toujours seul devant mon écran, sur ma feuille et il me manque un petit peu le côté interaction avec les gens. C'est tout de même cool d'être avec des humains."